Les Elles d’Humando 

A la rencontre de Cassandra, collaboratrice intérimaire de l’agence de Fécamp. 

Chez Humando, le mois de mars sera dédié aux actions de féminisation. Nous souhaitons durant ce mois, mettre en avant les femmes au sein de notre société. C’est pourquoi nous sommes allés au sein de l’agence Humando à Fécamp afin d’interviewer Cassandra (intérimaire au sein de notre agence) Cette interview est l’occasion pour nous d’en apprendre un peu plus sur son métier, ses missions et ses motivations. 

  • Pouvez-vous vous présenter ? 

Bonjour, je m’appelle Cassandra et j’ai 22 ans. Concernant mon parcours professionnel, après avoir effectué des études dans le domaine médical (infirmerie), j’ai été contrainte de faire une reconversion professionnelle due à des problèmes de santé.  

Aujourd’hui, j’exerce le métier de conductrice de transport scolaire. Pour cela, j’ai tout d’abord intégré un centre de reconversion pour m’accompagner afin de choisir un métier plus adapté à ma situation. À l’issue, j’ai donc découvert le dispositif #Avenir : c’est un dispositif d’orientation qui a été mis en place par la Région de Normandie et qui a pour objectif d’orienter les Normands en recherche d’emploi afin de construire un projet professionnel réaliste et réalisable pour contribuer à la reprise de confiance et faciliter leur insertion socio-professionnelle. Suite à cela, j’ai pu réaliser un premier stage chez Keolis. 

  • Comment avez-vous connu Humando ? 

J’ai connu Humando durant mon stage, l’entreprise d’accueil m’a contacté par le biais de Monsieur Boucher pour m’informer qu’il existait une agence nommée Humando à Fécamp qui organisait des sessions d’informations collectives. Le programme me paraissait intéressant, je suis donc partie à leur rencontre. Le premier contact a été très fluide et agréable. 

Malgré mes difficultés liées à la mobilité et aux différents déplacements, nous arrivions toujours à trouver un arrangement avec Madame Riou Florence, la directrice de l’agence, qui se déplaçait même parfois pour assurer mon accompagnement. L’équipe au sein de l’agence m’a donc proposé une formation pour obtenir le permis de conduire afin d’exercer le métier. 

Finalement, j’ai réussi à obtenir mon permis et j’ai pu signer un contrat de 15 mois en intérim et qui vont déboucher à un CDI avec la même entreprise. 

  • Pouvez-vous nous parler de votre métier ? 

Comme évoqué précédemment, je suis conductrice de véhicule de transport sur des lignes scolaires. Par journée, j’ai cinq services à gérer : Trois le matin et deux en fin de journée.  

J’aime beaucoup mon métier, je me sens à l’aise et lorsque je vais travailler, je suis motivée. De plus, tout se passe bien au niveau de l’équipe, il y a beaucoup de solidarité entre nous. Étant donnée que j’avais déjà effectué mon stage au sein de cette entreprise, j’avais déjà pris connaissance de l’organisation au sein de l’équipe et de ses valeurs. 

Lors de mon arrivée, j’étais un peu sceptique vis-à-vis du regard ou encore des différents jugements mais finalement, ils étaient plutôt bienveillants et sans aprioris à mon égard. Par exemple, lorsque j’ai eu un accident au travail, j’ai été encadré et soutenue par tout le monde. 

  • Selon vous, quels sont les freins ou particularités de votre métier ? 

Au sein de mon parcours professionnel, ce n’est pas le fait que je sois une femme qui m’a porté préjudice. Bien au contraire cela faisait ma force.  

Lors de mes précédentes expériences, je n’étais pas vraiment considérée comme une personne responsable j’étais souvent considérée comme une “gamine” et cela ne m’aidais pas forcément dans mon épanouissement. Aujourd’hui, je suis l’une des plus jeunes au sein de l’équipe et pourtant cela n’a aucunement impacté ma relation avec mes collègues ni avec ma hiérarchie.

  • Avez-vous un dernier mot ou un message à faire passer aux femmes ou à toute personne qui lira cette interview ? 

En tant que femme, c’est une fierté pour moi d’exercer ce métier et de conduire un transport public. Par exemple, lorsque je me rends à la station-service avec mon véhicule, les hommes ou même des femmes sont souvent surpris et ne s’attendent pas à voir une femme conduire un grand véhicule comme le mien.  

Malheureusement, le métier n’est toujours pas encore assez ouvert aux femmes. Il ne faut pas donc hésiter à véhiculer que ce métier n’est pas un métier “masculin ”car je ne doute pas que les femmes puissent exercer ce métier aussi bien que les hommes.