En ce vendredi 8 mars, nous célébrons la Journée internationale des Droits des Femmes. Egalité des salaires, non-discrimination à l’embauche, congés parentaux… les sujets sont encore nombreux. Chez Humando, nous tentons chaque jour de faire plus pour le public féminin isolé de l’emploi.
Et pour l’occasion, Humando Insertion a souhaité ouvrir ses portes vendredi pour permettre aux femmes de rencontrer les équipes et de découvrir nos métiers et nos opportunités de formation. N’hésitez pas à vous rendre directement en agence et à en parler autour de vous !
C’est au début du siècle dernier qu’est venu l’idée de cette journée. En 1913 et 1914, des femmes européennes ont organisé des manifestations contre la guerre et c’est la date du 8 mars qui a été retenue en 1914. De l’autre côté de l’Europe en Russie, à la même période, les femmes ont choisi de manifester leur mécontentement face aux deux millions de soldats morts et aux prix irrationnels des produits en faisant grève le dernier dimanche de février, qui tombe le 8 mars dans le calendrier grégorien. Et c’est cette même date qui lance la Révolution russe, qui est donc en partie à l’initiative des femmes, ce qu’oublient souvent de préciser les livres d’histoire.
Ainsi, en souvenir de cette manifestation, l’Internationale communiste a décrété que le 8 mars serait la « Journée internationale des femmes » dans tout le bloc de l’Est. A l’Ouest et dans le reste du monde, ce n’est qu’en 1977 que l’ONU invite ses pays membres à célébrer la « Journée internationale des femmes ». Elle sera appliquée officiellement en France sous François Mitterrand le 8 mars 1982.
Aujourd’hui encore, bien que beaucoup de progrès aient été réalisés dans le monde entier, la place des femmes dans les sociétés restent parfois très réductrices et consternantes. Conscient que ces problématiques touchent aussi le monde du travail, Humando met tout en œuvre pour aider les femmes à retrouver leur place dans cette société et d’être autant reconnues que leurs homologues masculins.
Plusieurs projets représentent ces engagements. Concourant au trophée RSE, le projet d’Humando Le Havre est à l’honneur pour avoir accompagné 20 femmes à l’emploi dans l’usine d’un grand constructeur automobile à Sandouville. Après 10 mois de formation en alternance, 12 femmes ont obtenu leur diplôme et deux autres ont continué dans cette voie industrielle très masculine, soit 75% de sorties positives. En plus de sortir ces personnes de l’isolement, cette mise à l’emploi a permis de montrer aux managers de Renault et aux enseignants du centre de formation, que les métiers d’usine ne sont pas réservés qu’aux hommes.
Dans le Nord, Humando s’est investi avec l’Oréal pour créer l’Ecole de l’Industrie, en partenariat avec le centre de formation Proméo, Pôle Emploi et Adecco Training. Et c’est à Saint Quentin que le projet a mûri et où 12 apprenti(e)s sont entré(e)s en formation d’un an pour devenir conducteur(trice) de ligne. Parmi eux, des femmes qui ont connu des chômages longues durées et qui ne pensaient pas retrouver un travail à leur âge. C’est le cas de Fabienne Meresse qui a pu signer un CDD de 6 mois renouvelable et qui est sortie diplômée de la formation, comme tous ceux de sa promo.
Toujours dans les Hauts de France, l’agence de Compiègne oeuvre depuis 2017 dans la diversification des profils et des métiers pour permettre aux femmes d’être accompagnées. Ainsi, l’agence est passée de 2 à 22% de femmes en seulement 2 ans.
Pour l’agence d’Amiens, l’objectif est le même. Priscilla Hannedouche, la directrice de l’agence, nous raconte le parcours d’une intérimaire, mère de 4 enfants, qui n’avaient jamais travaillé auparavant. Accompagnée et tutorée sur un poste de préparatrice de commandes, elle a suivi une formation et commence à se construire un CV bien rempli.
« Tout le monde a sa chance. Ce n’est pas parce qu’on a privilégié l’éducation de ses enfants qu’on ne peut pas intégrer une entreprise », affirme Priscilla Hannedouche.
Au niveau du métier du bâtiment, qui reste la spécialité d’Humando Insertion en raison des clauses d’insertion, quelques femmes sont également présentes malgré le caractère masculin des métiers. A Beauvais, une intérimaire s’est lancée dans un contrat professionnel avec une entreprise spécialisée dans l’énergie en tant qu’agent de maintenance. L’entreprise est très satisfaite de son travail et apprécie le changement de public.
Toujours dans le BTP, une femme reconnue travailleuse handicapée a également intégré un chantier à dominante très masculine. Mise en relation par Humando Pluriels pour un besoin à l’agence de Chartres, la jeune femme ne se laisse pas faire et parle ouvertement de ses différences. Mais malgré son caractère, l’intérimaire est parfois mise à l’écart et raillée par ses collègues. Laura Aeschbacher, directrice de l’agence de Chartres, a été obligée d’intervenir pour comprendre le comportement de ces homologues masculins.
« Une belle expérience tant pour elle que pour nous car elle nous permet à tous de mieux appréhender ce monde masculin, tant sur notre discours auprès des clients que des briefing avec les intérimaires femmes », Laura Aeschbacher, directrice de l’agence de Chartres.
En Île-de-France, les femmes restent un objectif majeur. En 2018, l’agence de Saint-Denis accompagnait 22 femmes, contre 5 en 2016. Au sein d’une entreprise du bâtiment, trois CDI ont même été signés par des femmes pour la gestion des paies.
Dans l’agence du 15ème arrondissement de Paris, une intérimaire a également marqué les esprits. Intégrée en juillet 2018 à la structure, elle a enchaîné les missions en tant qu’agent de nettoyage. Après une période creuse, elle a pu intégrer une mission longue sur un chantier de 4 ans, où l’employeur n’a que de bons retours. Une embauche durable serait-elle envisageable ?
Sur des métiers dits plus « masculins », Clichy a mis à l’emploi une intérimaire sur le poste de coffreuse. L’accueil a été préparé et les conditions de travail sont optimales, notamment au sujet des vestiaires séparés. Ainsi, sa mission se passe bien et l’agence n’a que des retours positifs.
A Pantin, c’est une blanchisseuse que nous avons choisi de mettre à l’honneur. Après son arrivée en août 2018, elle a fait rapidement son arrivée sur un chantier du Grand Paris. Encore une fois, cette femme a dû faire preuve de beaucoup de caractères pour imposer sa place et son organisation auprès de ses collègues masculins. Et l’agence enregistre de très bon retour de la part de l’entreprise. Un objectif indispensable pour le directeur de l’agence :
« Nous nous sommes battus pour ce profil de femme car on en a très peu dans nos agences. » nous confie le directeur de l’agence de Pantin.
Au-delà des chiffres, rappelons que la diversité au travail est un des facteurs majeurs de la réussite d’une entreprise. Ce sont les actions quotidiennes qui permettent de faire avancer les choses, aussi bien au niveau du recrutement, de ses relations entre collègues, du management ou encore des décisions stratégiques. Profitons donc de cette Journée des Droits des Femmes pour agir et faire passer le message (plutôt que d’offrir des roses).